Le projet de la statue du Jhernoz ou Zerno

J'ai un projet un peu fou; réaliser une statue du Zerno, l'un des premiers habitants de la vallée d'Aulps, et l'installer à Morzine, au milieu de la montagne d'Avoriaz.
Cette page est l'ébauche de mon projet, bien entendu c'est un long travail commencé au début 2017, pour lequel il faudra obtenir le financement.
Ce serait une statue d'environ 3,50 m de hauteur, en métal.


- Histoire du Zerno
- Croquis préliminaires
- Première maquette
- Troisième maquette
- Réalisation de la tête en plâtre
- Coulage de la tête en bronze
- Aspect de la statue
- Implantation dans le paysage
- Expositions - Promotion

Suivez le projet sur Facebook: https://www.facebook.com/Zerno

Une page qui répond à vos questions sur le zerno.

Pour commencer, voici l'histoire du Zerno, telle que décrite dans mon livre Chronique de Morzine, page 45 et suivantes, nous sommes au XIe siècle:

-- LES PREMIERS HABITANTS DE LA VALLÉE ---

Avant d'aller plus loin, il nous reste deux questions à examiner.

La première est celle-ci : Y avait-il des habitants dans la vallée lors de l'établissement des Religieux à Saint-Jean-d’Aulps ?
Plusieurs historiens insinuent que ce terrain était inculte et désert. D'autres pensent qu'il était déjà habité. Cette dernière opinion semble fondée pour les raisons suivantes ; d'abord,c'est la tradition locale déjà recueillie par M. l'abbé Marullaz* (Hommes et Choses de Morzine), dont voici l'exposésuccinct : Lorsque les religieux furent établis à Saint-Jean, ils trouvèrent sur le territoire de Morzine, trois personnages, dont l'un, le Jhernoz, habitait Serraussaix [au lieu dit les Germes ?], lesecond, le Grou Braichard [Richard ?], était fixé au Baôd'Aulps** [le Beaudo dans la vallée de la Manche], et le troisième, la Dreffena [trois femmes ayant un chalet vers la fontaine de la Dorfenaz ?], résidait à Nion. L'abbé les fit donc appeler. Introduit dans le monastère, le Jhernoz quitte son manteau de peau et l'expose à un rayon de soleil qui pénétrait dans la salle, puis il se mit à marcher, faisant trois pas en avant et trois pas en arrière. A cette gymnastique, l'abbé reconnaît que cet homme est animé de bons sentiments, il le laisse donc partir en paix. Le fonds de cette tradition est vraisemblable. Les indigènes devaient habiter la montagne et non la plaine, parce que celle-ci offrait peu de sécurité. Elle servait de passage aux invasions étrangères qui la traversaient pour pénétrer dans le Valais, dans le Faucigny, le Valais et le Genevois. Du haut de leurs belvédères et refuges, les habitants pouvaient surveiller les mouvements des envahisseurs et, au besoin, prendre la fuite. Pendant ces siècles troublés, la plaine s'était couverte de forêts. Installés dans le voisinage, les Religieux devaient faire connaissance avec leurs sujets. Sans doute, ils n'en connaissaient pas le langage.Pour s'expliquer, on dut recourir à des signes.  Le manteau exposé aux rayons du soleil pouvait signifier que cet astre luit pour tous et que les nouveaux maîtres n'avaient pas le droit d'en priver ceux qui se trouvaient sur leurs terres. Les trois pas en avant et en arrière semblent indiquer que le comparant n'était pas grand seigneur, capable de porter ombrage à l'autorité de l'abbé, mais qu'il vivait au jour le jour, tantôt dans la prospérité, tantôt dans l'adversité, qu'au bout de l'année il n’était pas plus avancé qu'au commencement. Le Jhernoz aurait-il voulu indiquer par là qu'il émigrait de temps en temps pour rentrer ensuite  au foyer ? Dans ce cas, le mouvement d'émigration que l'on constate depuis quatre ou cinq cents ans, c'est-à-dire depuis l'époque où l'on trouve quelques documents, daterait de bien plus loin. Notons que ces trois personnages, qui se trouvaient dans chacune des trois sections actuelles de la commune pouvaient être la personnification, les représentants d'une population plus ou moins nombreuse. Cette affirmation est déduite du fait que, quelques années plus tard, lors de la publication des bans champêtres, en 1213, il fut convenu entre les Religieux et les habitants : que celui qui serait le premier, c'est-à-dire le tronc, dans chaque hameau serait responsable de tous les servis dus par ses consorts. Il y a des rapports entre le Jhernoz (germe, racine) et le Tronc dont parle cet acte.

* MARULLAZ (François) : Hommes et Choses de Morzine, simples glanes –
Imp. Masson – Thonon – 1912.
** Baô-d’Aulps : Plusieurs orthographes, vient du mot Bô, signifiant
petite grange à foin, et Aulps.
 -- La légende du Zerno --

Les explications publiées par l’abbé Pissard diffèrent de ses notes manuscrites ; « L’abbé d’Aulps fit appeler le zerno à Saint Jean et lui demanda des explications sur sa croyance. Il répondit en étendant son gros manteau roux au soleil, sur le plancher de la chambre, ce qui signifiait d’après la tradition qu’il croyait en Dieu. Ne pourrait-on pas donner aux détails de cette entrevue l’interprétation suivante ? Ces trois individus représentaient quelques habitants indigènes qui habitaient le pays à l’époque ou la vallée fut donnée par le comte de Faucigny. Ceux-ci apprenant par les premiers colons l’existence de ces indigènes, voulurent sans doute les convoquer pour faire connaissance avec eux, régler leurs titres de propriété et leur apprendre que toute la vallée était aux religieux. Ce que voyant, les indigènes étendirent leur manteau au soleil, pour montrer que tout le monde a droit à la terre, comme tout le monde a droit au soleil. » Cette histoire qui se transmet de génération en génération est plus à considérer comme une légende que comme un fait historique vérifié, et il n’y a à ma connaissance qu’une seule version écrite, celle de l’abbé Pissard, de plus, elle diffère entre ses notes personnelles et la forme publique qu’il en donne dans la chronique. Estella Canziani* cite une légende similaire entendue dans la vallée des Arves en Savoie. Une autre explication de ce mythe de la fondation de Morzine est fournie par Charles Népotte**, qui a rédigé un mémoire d’ethnologie, dans lequel il compare les versions de John Baud et du Chanoine Marullaz. Il établit comme traduction sociologique du mythe dans la société morzinoise, un rapport entre les Rats Blancs (population plutôt religieuse et conservatrice vivant rive droite de la Dranse), et les Rats Rouges (population plus progressiste). Selon lui ; « Le mythe explique que Morzine a été initialement unitaire ; mais pour acquérir les biens de la culture il a fallu sortir de la nature donc à perdre son rapport au sacré. L'histoire du mythe explique en effet comment le Grou Braiçhard est sorti de la sauvagerie morzinoise préexistante pour s'allier avec les moines. Comme finalement tout le monde se retrouve dans la vallée, il n'y a plus alors d'espace de liberté. En conséquence si la société morzinoise accepte les principes d'autorité des abbés elle veut conserver son indépendance : elle aura donc son église qui ne sera ni Rat Blanc ni Rat Rouge. » Suit un chapitre consacré au mythe du choix de l’emplacement de l’église, qui sera décrit plus loin par l’abbé Pissard. Le patronyme Gerno, est selon Généanet surtout porté dans les Côtes-d'Armor, c'est la forme bretonne du nom de personne d'origine germanique Gernwulf (gern = ardent, zélé + wulf = loup).

* CANZIANI (Estella) : Costumes, Moeurs et Légendes de Savoie – Ed.Équinoxe – Barbentane – 2003 – ISBN 2-84135-275-7.

**

 NÉPOTTE (Charles) : Rats Blancs et Rats Rouges : au confluent d’une identité et d’une partition de l’espace social morzinois – Mémoire de Maitrise àl’Université de Paris X – Nanterre – octobre 1995 – P73 à 82.


Voici deux autres versions de cette légende, reprises dans la thèse de Charles Népote.

 -- John BAUD en  donne la version suivante EN 1947 --
Seule la légende (ou la tradition orale) nous renseigne sur les premiers habitants de Morzine. Ils vivaient sur les alpages, car l'emplacement du futur chef-lieu et des hameaux était couvert d'épaisses forêts.
Elle a conservé les noms de trois familles qui tiraient leurs subsistances de leurs troupeaux et ne descendaient pas, même l'hiver, au fond de la vallée. Le Grou Braîchard et les siens vivaient au-dessus du Bao d'Aulps; le Jhérnoz dans la région de ce nom, en direction d'Avoria, et les Dréfennes (trois femmes disent les uns, "Tret Fénets"), figures assez mystérieuses, tenant de la fée, habitaient près de la fontaine des Drefermaz, dans les près de Nions.
Leur abbaye construite, les moines invitèrent les montagnards à y suivre les offices.
Le Grou Braîchard, homme pieux, monté sur sa mule et suivi de sa famille, descendait à St-Jean d'Aulps tous les deux dimanches pour y assister à la messe ; il avait grande allure avec sa belle barbe, son manteau rouge, la hache brillante qui lui servait à tuer les ours, les loups et les féroces lynx hantant les forêts.
Par contre le Jhérnoz, sourd à l'invite des religieux, refusait toujours de se rendre à l'abbaye. Lassé par leurs injonctions, il se présenta un jour au monastère.
- Pourquoi, lui dit l'abbé, ne viens tu pas ici, comme les autres, prier Dieu (ou payer la dîme, selon certains conteurs).
- Je l'invoque aussi bien là-haut, près du Ciel, que dans ta sombre demeure !
- Mais, comment pries-tu ?... et t'écoute-t'il ?
Un rayon de soleil pénétrait dans la salle. Le Jhérnoz dégrafa son manteau de cuir de loup, et le lança du même geste sur le rayon solaire où il demeura suspendu à la stupeur de l'abbé.
Puis le Jhérnoz fit trois pas en avant et deux pas en arrière et dit :"Voilà comment je prie le Créateur, ami des hommes, et pourquoi je n'ai nul besoin de venir l'invoquer chez toi."
L'abbé le laissa partir.
Les vieux conteurs diffèrent sur l'explication de cette scène. Le Jhémoz est considéré comme un champion des franchises des montagnards, comme un adorateur du soleil, ou même comme un sorcier.
Les Dréfennes connaissaient les vertus des plantes de la montagne, les mystères des fleurs et des sources et les gisements de métaux précieux. On trouve dans ces contes d'étranges réminiscences des légendes germaniques. »

-- Le Chanoine Marullaz en  donne aussi une version légèrement défférente --
Par contre le Jhérnoz refusait toujours de se rendre à l'Abbaye, malgré les instances de l'Abbé si bien que ce dernier, découragé, avait perdu l'espoir de vaincre la résistance obstinée du montagnard. Aussi, grande fut sa surprise, lorsqu'il vit, un beau jour, le Jhérnoz en personne, sur sa jument, entrer à l'Abbaye.
- Eh bien, lui dit le bon Abbé, dis-moi donc pour quel motif tu ne viens pas  plus régulièrement  prier Dieu*.
- C'est que je l'invoque aussi bien chez moi, près du Ciel, sur ma montagne, que dans ta sombre demeure.
- Mais, comment fais-tu pour le prier ?... et crois-tu qu'il t'écoute ?
Le Jhérnoz prend alors son manteau de peau de loup, et le lance sur un rayon de soleil, pénétrant dans la salle.
Au grand étonnement de l'Abbé et de ses religieux, le manteau reste suspendu sur le rayon solaire...
Le Jhérnoz fait ensuite « trois pas en avant, et deux pas en arrière » ; et s'adressant à l'Abbé : « Voilà, dit-il, comment je prie le Créateur ami des hommes, et pourquoi je n'ai nul besoin de venir le prier chez toi ».
L'Abbé le laissa partir, et ne lui demanda plus rien à l'avenir ».

*ou payer la dîme selon certains conteurs .

MARULLAZ (François) : Hommes et Choses de Morzine, simples glanes –
Imp. Masson – Thonon – 1912.

 
Zerno ou Jhernoz ? J'ai retenu la première orthographe issue des notes manuscrites de l'abbé Pissard.
On retrouve cette légende du manteau accroché aux rayons de soleil dans les contes provencaux tels que celui des souliers ferrats, ou de l'histoire de Frédéric Mistral au sujet d'un berger venu se confesser du meurtre d'une bergeronette qui accrocha innocemment son manteau sur un rayon de soleil dans la chapelle. Les armoiries de la ville de St Martin de Crau portent cette image du manteau sur un rayon de soleil.
Dans le Moyen-Âge, ce miracle a été attribué à de nombreux saints; Ste Alrunna, St Amable, St Florent, et St Goar.
Estella Canziani rapporte un évènement presque similaire à la Roche du Chatelard en Savoie.
  Croquis préliminaires
 
 

Première maquette en terre,hauteur 30cm.
Janvier 2017.
 
 
 
 
Une première sculpture en Siporex, et ses différentes retouches. (Hauteur 60 cm).
Avril 2017
 
 

J'ai procédé à de multiples retouches de la sculpture, mais je ne suis pas encore satisfait de la posture.
 
 
Avril 2017

Je suis allé faire des photos en costume médiéval à Douvaine auprès de la compagnie de théatre Fun en Bulle, et également à Andilly.
 
 
Juillet 2017
 
   
 
Construction de la troisième maquette en terre papier, hauteur environ 45 cm.
Juin 2017
 
 
Maquette prête à être scannée.


Aspect souhaité pour la statue:


Mon idée initiale était la suivante: Corps en lames de Corten ep 2cm
Tête et avant-bras moulés en laiton, ou en plaque inox ep 1cm.
Bâton en cuivre.
Peau en plaques de granit ep 3cm.
Après réalisation de la maquette grandeur nature du corps en plaques d'OSB, je n'étais pas satisfait du résultat, j'ai donc décidé de réaliser l'ensemble socle-corps-bâton tout en bronze.
Rayons de soleil en inox poli, ou billes de verre (je travaille encore sur ce thème).
       
       

Découpe virtuelle en lamelles verticales.
 
J'ai projeté l'image de la découpe sur chacun des 34 panneaux d'OSB de 15 mm, et j'ai découpé plus de 400 pièces différentes.    
       

Avec le logiciel Slicer,
découpe virtuelle du corps
en lamelles.

Dessin d'une planche prête
à être dàcoupée.

Projection des découpes
sur un panneau OSB

Traçage du panneau.

Découpe du panneau

Essai d'assemblage

Création d'un support robuste en doubles tiges filetées de 24.


Les jambes et le tronc ont été préalablement assemblés séparément.

Montage de la statue en lamelles, le résultat ne me satisfaisant pas, j'ai décidé d'abandonner l'idée d'un corps en plaques de Corten.

J'ai donc sculpté le corps à la tronçonneuse pour enlever l'épaisseur des vêtements, dans le but de l'habiller de tissus qui, une fois imprégnés de résine seront suffisament rigides pour accepter un moulage au silicone, dans le but de réaliser l'ensemble en bronze.

J'ai assemblé la tête originale en plâtre, ainsi que les bras en styrodur et plastiline.

L'ensemble mesure plus de 3,50 mètres.

Découpe de la tunique, en toile de jute.

Voici la statue habillée, il ne lui manque plus que les chaussures etune embase plate.

Mai 2019.
Une fois les vêtements bien ajustés, je vais démonter toute la statue, et la stocker en attendant de trouver le budget et un fondeur pour la réaliser.

J'ai encore à fabriquer le manteau, ce qui ne dervrait pas être trop difficile, je vais reprendre le même procédé.
   


Juillet 2019.
Pour le socle, j'ai réalisé des carreaux de plâtre aux armoiries de l'abbaye d'Aulps, la scène se déroulant dans l'Abbaye.

Printemps 2020
Démontage du corps de la statue et calepinage du carrelage.Stockage du corps démonté.



Réalisation de la tête en platre.
Aout -> Novembre 2017
La tête Zerno 2 patinée.
Un montage vidéo de la création de la tête, sur youtube.
Le modèle de la tête en platre sera ensuite coulé en bronze.
Vidéo du coulage de la tête en bronze.

Préparation du moule en plâtre silicone à l'Atelier de la Treille à Chissey les Mâcon. Novembre - Décembre 2017

Coulage de la tête.

Sortie du moule

Nettoyage, polissage

Patine

Application de cire.
    Un montage vidéo du plâtre au bronze sur youtube,

Préparation de la tête zerno 1
Fixation sur son socle, et patine.

Zerno 1 en route pour Avoriaz

Zerno 2 en route pour Morzine
       




Confection de la maquette des bras, en siporex, qui sera ensuite enduit de STO et de plâtre, en vue d'un moulage bronze.
Novembre 2017

Finition à la Plastiline

Février 2019
         

Moulage d'un modèle du bras droit
 

Pour l'implantation, le sommet du Machon était mon endroit préféré.


Simulation d'mplantation au
sommet du Machon, dans la combe du même nom, au milieu des pistes de ski d'Avoriaz..
       
 
L'implantation au sommet de la crête du Machon dépend de l'accord d'une part de la Société d'Alpages du Crôt, et de la commune de Morzine, à ce jour, je n'ai pas reçu d'avis favorable, à défaut, j'ai réfléchi à d'autres emplacements envisageables.

La Falaise

Le Tour
 
Le Plan Brasy
     


 Présentation du projet à Morzine, le 11 novembre 2017 avec l'APHPM.
Téléchargez la fiche présentant le projet.   Affiche présentant le projet.
     
Depuis le vendredi 2 février 2018, la tête en bronze patiné du Zerno2 est en résidence au Palais des sports et des congrès de Morzine.
Mes remerciements à la commune de Morzine pour le soutien à ce projet.
Hiver  2018 et 2019, la tête en bronze patiné du Zerno1 a été en vacances au sommet des escaliers roulants de la télécabine d'Avoriaz.
Mes remerciements à M. Alain Blas, directeur de la SERMA pour le soutien à ce projet.
La vidéo du Zerno à Avoriaz  sur youtube.
Page des spécifications techniques pour la réalisation de la statue.
Le projet du Zerno en questions réponses
Créations de Jean-Christophe Richard.
zerno@amorzine.com
   

 

 

 

Suivez aussi le Zerno sur Facebook en flashant ou cliquant sur ce code.

 Copyright: Jean Christophe RICHARD.  Mis à jour le 15/06/2021

Accueil - Le ski- Autres sports - Personnages - Évènements -  Trophée des Hauts Forts - Morzine - Hôtels - Le Pléney - Nyon- Avoriaz  - Métiers -

- Liens - Livre d'or - Plan du site - Sponsor  - Contact - Webmestre - Amorzine - Livre Chronique de Morzine - Livre 1 Possédées - Livre 2 Possédées - Arthur de la Nuit -Zerno -